Est-ce un signe supplémentaire de la crise ? Le nombre de surendettés a atteint le chiffre record de 324.063 personnes en septembre 2012. Le pourcentage d’emprunteurs défaillants est désormais de 5,2%. Cela signifie que sur 100 crédits octroyés, les organismes de crédit enregistrent 5,2 % de défaut de paiement. Ce qui conduit le dit organisme à dénoncer le crédit à la Banque Nationale de Belgique.
Evolution du nombre de surendettements
Ce chiffre, à vrai dire, évolue peu. En effet, s’il y a plus de citoyens surendettés, c’est aussi parce qu’il y a plus de contrat de crédits enregistrés.
La proportion de contrats de crédit défaillants est restée stable. Le montant moyen de l’impayé par contre, a augmenté de 2.000 euros en 5 ans. En 2007, quand un Belge avait une ardoise, elle tournait en moyenne, autour des 6.000 euros. Ce chiffre grimpe à 8.000 euros aujourd’hui.
La situation est contrastée selon les régions. La défaillance de paiement touche 8,1% des emprunteurs bruxellois. 6,9% en Wallonie et 3,5% en Flandre. Si le pourcentage d’emprunteurs surendettés est moindre en Flandre, le montant de leur arriéré de paiement est plus élevé. Il atteint en moyenne 9.500 €.
Le montant total des remboursements en souffrance est passé, en un an, de 2,615 milliards d’euros à 2,645 milliards d’euros.
Le profil des personnes surendettées est très particulier. La moitié d’entre eux ont entre 25 et 44 ans. De plus, un sur deux vit dans un ménage qui ne gagne pas plus de 1.250 € par mois.
Les conséquences d’un défaut de paiement
Dans un premier temps, l’organisme de crédit à l’obligation légale de dénoncer le contrat de crédit à la Banque Nationale de Belgique. Qu’est-ce que cela signifie ? Dès que vous avez accumulé trois mensualités impayées, la banque à l’obligation de vous dénoncer par courrier recommandé et procède à votre fichage auprès de la Banque Nationale de Belgique.
Conséquence directe : vous ne pouvez plus obtenir de crédit en Belgique tant que vous ne soldez pas totalement le montant des impayés, intérêts de retard et éventuelles indemnités comprises pour dénonciation du contrat de crédit. Ensuite, la loi vous oblige à attendre encore 15 mois avant de pouvoir réemprunter de nouveau en Belgique.
En outre, si le défaut de paiement concerne un crédit hypothécaire, les conséquences peuvent être dramatiques. La banque va, outre le fichage, procéder à la saisie immobilière de la maison et celle-ci pourra être vendue en vente publique (exactement comme cela c’est passé aux Etats-Unis ou en Espagne suite aux récentes crises immobilières).
Parfois, l’emprunteur aura la désagréable surprise de constater que malgré la vente de la maison, sa dette reste très élevée car le défaut de paiement étant intervenu dans les premières années, l’emprunteur n’aura remboursé beaucoup plus d’intérêts que de capital…
Notre politique de prévention
Au crédit Populaire Européen, nous avons mis une place une politique de prévention des cas de défaut de paiement et nous informons nos clients en matière de crédit hypothécaire pour protéger au mieux leurs intérêts.
En ce qui concerne le prêt à tempérament, nos courtiers étudient et analysent les dossiers des candidats emprunteurs au mieux. Nous respectons un prorata de dettes qui ne dépassent pas 40 % des revenus. Nous discutons avec nos clients des montants demandés, des durées souhaitées, de l’affectation des fonds. Il vaut parfois mieux recevoir un peu moins d’argent, être plus raisonnable, mais être certain de pouvoir rembourser son crédit. C’est la mission essentielle de conseil de nos courtiers.
En matière de crédit hypothécaire, nous pratiquons une transparence absolue. Certains organismes vendent aux emprunteurs des taux d’intérêts très bas. Le revers de la médaille est que l’emprunteur rembourse beaucoup plus d’intérêts que de capital et en cas de défaut de paiement dans les 10 à 15 premières années du contrat de crédit, c’est la catastrophe.
Nous vous conseillons de payer davantage de capital que d’intérêts, quitte à payer une mensualité un peu plus élevée. Les deux avantages de cette solution : nous vous obligeons à prendre conscience de votre capacité contributive et vous remboursez beaucoup plus vite le capital que les intérêts. Au final, le coût total de votre emprunt est moindre bien évidemment, ce qui est votre intérêt.