Vous pensez faire l’acquisition d’un bien immobilier ? Vous allez contracter un crédit hypothécaire. Emprunter pour acquérir un immeuble coûte cher en intérêts mais vous ne devez pas perdre de vue que le paiement de ces intérêts est déductible fiscalement. Aussi, même si dans certains cas, l’acheteur a les moyens d’acheter un bien immobilier, il est bien souvent beaucoup plus intéressant de souscrire un emprunt hypothécaire et de déduire les intérêts de cet emprunt des revenus immobiliers qui sont repris dans votre déclaration fiscale à l’impôt des personnes physiques. Le point sur cette question fondamentale.
La déduction des intérêts
Les intérêts payés sur n’importe quel prêt hypothécaire sont déductibles à 100% de l’ensemble des revenus immobiliers repris dans votre déclaration fiscale à l’impôt des personnes physiques.
Les revenus immobiliers sont pour les biens non-loués, le revenu cadastral (pour les terrains ou l’habitation principale de l’emprunteur), ou alors le revenu cadastral majoré de 25 % pour les autres biens dont il est propriétaire. Pour les biens loués, ce sera soit le revenu cadastral, soit le montant réel du loyer perçu en fonction du type de location.
Si les revenus immobiliers déclarés sont supérieurs aux intérêts, il y aura donc une déduction totale des intérêts payés.
Déduction complémentaire d’intérêts
Par contre, si les revenus sont inférieurs aux intérêts payés, il existe une déduction complémentaire des intérêts mais à certaines conditions limitatives :
- Elle ne vaut que pour la construction de son habitation, son acquisition à l’état neuf, ou sa rénovation (si l’habitation a plus de 15 ans). Cette réduction ne joue donc pas pour les immeubles qui ne constituent pas l’habitation de l’emprunteur.
- En outre, le crédit doit avoir une durée de plus de 10 ans.
Réduction sur l’amortissement ou la reconstitution du capital
Il existe également une réduction d’impôts sur les sommes payées par l’emprunteur pour amortir ou reconstituer le capital emprunté.
Une certaine complexité
Il convient d’analyser au cas par cas chaque dossier pour chiffrer l’avantage fiscal et ainsi pouvoir mieux déterminer le somme que vous pourriez emprunter dans le cadre d’un crédit hypothécaire.