Un étudiant peut-il emprunter ?
A partir de quel âge pouvez-vous souscrire un crédit ou un prêt hypothécaire ? Les étudiants peuvent-ils emprunter sans le secours de leurs parents?
Vous souhaitez acquérir une mobylette, un scooter, une voiture, faire un emprunt pour financer vos activités de loisir, ou bien mieux encore pour payer le loyer de votre kot, votre minerval à l’université, l’achat de vos cours, du matériel scolaire nécessaire…
Pouvez-vous emprunter lorsque vous êtes encore mineur ?
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Nous recevons de plus en plus de demandes de crédit de personnes qui n’ont pas encore atteint l’âge de la majorité.
Qu’est-il ? Le point sur cette question importante.
Le Crédit étudiant
La loi est sans appel en Belgique et comme dans la plupart des autres pays européens.
Un mineur – c’est-à-dire pour la Belgique une personne qui n’a pas atteint l’âge de 18 ans – est considéré comme un incapable civil.
La loi ne lui permet pas de s’engager et donc de poser des actes juridiques. Il est réputé incapable juridiquement et aura besoin en toute circonstance de ses parents ou de ses tuteurs légaux pour le représenter.
Un jeune de moins de 18 ans ne peut donc pas seul souscrire un crédit ou un prêt de quelque nature que cela soit.
Le législateur a voulu protéger le mineur contre des actes inconsidérés qu’il pourrait regretter plus tard, des actes qui pourraient ainsi lourdement grever son patrimoine pour de longues années.
Existe-il une solution alternative ?
Bien entendu ! En leur qualité de représentants légaux, les parents du mineur ou à défaut de parents, un tuteur légal (sous le contrôle du Juge de Paix) peuvent emprunter pour le mineur.
Dans ce cas, le contrat de crédit n’est pas signé par le jeune mais directement par ses parents ou son tuteur légal.
Le mineur en tant que tel ne contracte aucune obligation légale.
Le crédit étudiant aux Etats-Unis
De l’autre côté de l’Atlantique, c’est une bien autre histoire qui s’est écrite depuis toujours car les statistiques nous révèlent qu’en moyenne les jeunes qui sortent des hautes écoles ou des universités sont endettés à concurrence de près de 25.000 $ soit grosso-modo 20.000 €.
Il s’agit de crédits qui leur sont octroyés par des établissements bancaires dans l’unique perspective de mener à terme des hautes études.
Le jeune diplômé rembourse alors ce crédit dès qu’il perçoit ses premiers salaires.
Les tenants de cette facilité considèrent qu’il s’agit là d’un excellent moyen de permettre à des jeunes mineurs dont les parents n’ont pas de ressources financières suffisantes d’accéder également aux études, tandis que d’autres critiquent le fait que ces jeunes entrent dans la vie professionnelle avec un passif financier qui s’élève déjà à 20.00 €.
A chacun son avis. En ce qui nous concerne, nous nous en référons au dynamisme économique qui existe aux Etats-Unis pour encourager nos législateurs à permettre aux étudiants d’emprunter uniquement dans un but de faire des hautes études (pour payer le minerval, le loyer d’une chambre d’étudiant, l’achat des cours, les cours de langues, l’achat de matériel scolaire, un véhicule pour se rendre aux cours etc…).
Il s’agit là d’une façon intelligente de responsabiliser le jeune très tôt dans son parcours professionnel.
Il est évident qu’une banque peut apprécier la qualité du candidat emprunteur sur base des résultats scolaires obtenus préalablement à sa demande de crédit.
L’égalité sociale passe aussi pour le financement même s’il s’agit là d’une idée qu’une certaine tendance politique ne peut décidément pas saisir, comme bien d’autres concepts d’ailleurs…
Il faut plaider pour qu’un jour peut-être l’Europe puisse avoir des idées larges et des ambitions pour que nos jeunes talents restent européens…