Une personne qui n’arrive plus à rembourser son crédit doit réagir au plus vite afin de ne pas laisser la situation s’empirer. Elle doit effectuer certaines démarches pour assainir sa situation financière en vue de régler ses dettes.
Dans le cas où le problème devient inextricable, il importe de chercher une solution à l’amiable avec tous les acteurs concernés pour faciliter la sortie de crise.
Les bonnes réactions à avoir dès le début
Dès que vous éprouvez des difficultés à rembourser vos mensualités de crédit, il faut en discuter avec votre banque ou l’organisme prêteur. Il s’agit concrètement, d’exposer votre situation par l’envoi d’un courrier recommandé et de solliciter une diminution ou un report des remboursements.
Les banques disposent de plusieurs alternatives pour vous aider à surmonter cette difficulté. Il peut s’agir d’un rachat de crédit avec des conditions plus avantageuses pour le cas d’un seul crédit ou d’un regroupement de plusieurs prêts en un seul. Il vous est même possible de négocier une nouvelle structuration de votre crédit pour prolonger le délai de remboursement et réduire les mensualités.
Quand et comment contacter le service de médiation ?
En l’absence de réponse de la part de la banque, et ce, dans un délai d’un mois ou en cas de refus, il est conseillé de se tourner vers la justice et de recourir au service de médiation. Cette médiation est confiée à des professionnels agréés, à savoir des huissiers, des avocats, des notaires et des services publics (CPAS) ou privés (ASBL).
Régie par la loi du 12 juin 1991, la médiation a pour objectif de concilier les intérêts du débiteur avec celui du créancier. Après estimation des revenus et des charges du premier, le médiateur propose un nouveau calendrier de remboursement qui garantit le remboursement périodique du crédit tout en permettant au débiteur de mener une vie décente. Le plan de règlement collectif de dettes ainsi établi est appelé amiable s’il est accepté par toutes les parties. Il est dénommé plan judiciaire s’il est imposé par le juge.
Quid du crédit hypothécaire ?
L’organisme prêteur peut prendre possession des garanties mises en sa possession en cas de défaut de paiement de son client. Il peut s’agir de cautionnement, de cession de salaire ou de tout autre moyen de remboursement. Si cette solution n’est pas envisageable ou ne lui permet pas de recouvrir son dû, une saisie-exécution de l’immeuble mis en hypothèque peut être mise en œuvre.
Comment se prémunir d’un défaut de paiement ?
Le crédit est un contrat qui engage le futur emprunteur. Il importe par conséquent d’effectuer une évaluation précise de sa situation professionnelle et de sa capacité de remboursement avant de souscrire un emprunt. L’ancienneté ainsi que la solidité financière de l’employeur doivent être considérées avec soin pour avoir la certitude de pouvoir honorer ses dettes. Il faut également, dans la mesure du possible, s’abstenir de souscrire plusieurs crédits à la fois.
Il convient de savoir qu’il existe des assurances pour se protéger contre les difficultés de remboursement dues aux aléas de la vie. Il s’agit de la « Verzekering Gewaarborgd Wonen » pour la Flandre, destinée à un emprunt dont le délai n’excède pas 10 ans, et de l’« Assurance gratuite contre la perte de revenus » pour la Wallonie, qui couvre un plafond annuel de 6 200 € pendant 3 ans au maximum.